It’s International Genocide Prevention Day. Why is Rwanda Hero Rusesabagina Still In Jail?
By Alyson Chadwick
Today marks the “International Day of Commemoration and Dignity of the Victims of the Crime of Genocide and of the Prevention of this Crime” or “Genocide Prevention Day.” It is also 72nd anniversary of the 1948 Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide (the “Genocide Convention”). On the United Nations’ (UN) official website dedicated to this day, one conflict is highlighted above others. It is the 1994 Rwandan Genocide.
While the world looked on and did nothing, a few people inside Rwanda did what they could to save their family members, neighbors, coworkers, and friends. One such person is Paul Rusesabagina from Hotel Rwanda. Acting as the Manager of the Sabena Hotel Des Milles Collines, he was able to save the lives of 1,268 fellow Rwandans. His courage stood out against the barbarism that surrounded him and stood in stark contrast to the cowardice shown by the international community.
While the UN uses the Rwandan Genocide as a kind of “teachable moment,” they are actively ignoring the plight of one of the heroes of that terrible time. In August, Rusesabagina was kidnapped from Dubai and returned to Rwanda. Once there, he was arrested, tortured and has been incarcerated ever since. He has been denied visits by the Red Cross, communication with his family, and for months he was denied the basic human right of conferring the lawyers he selected.
Rusesabagina has said that he did “not survive the genocide to be silent.” Since that tragedy, he has been an advocate for the human rights of all people. In 2005, George W. Bush awarded him the President Medal of Freedom for “remarkable courage and compassion in the face of genocidal terror.”
Rusesabagina has spent his time since 1994 as a humanitarian and speaker raising awareness about what happened in Rwanda during the Genocide so that Never Again can mean Never Again. Not another Holocaust. Not another Genocide in Rwanda, or Armenia, or Cambodia, or Cameroon, or anywhere. Rusesabagina educates students and adults about the need to create sustainable peace in the Great Lakes Region of Africa and around the globe with the hope of preventing Genocide and mass atrocities.
Rusesabagina has also been a fierce critic of Rwandan President Paul Kagame and a staunch advocate for the human rights of people in Rwanda and around the globe. Kagame uses the genocide to control his citizens in the nation and outside. To remind Rwandans of the horrors of 1994, every April the nation remembers the tragedy by reenacting it. There is no reason to do this but to scare people. The world remembers and commemorates the survivors of the Holocaust but no one reenacts it.
Genocides are not random acts. There is a pattern and path they all follow. Edmund Burke wrote, “The only thing necessary for the triumph of evil is for good men to do nothing.” To allow one good person who did not stand by and do nothing when people all around him were being butchered to be railroaded to prison for political reasons would set a horrible example. Genocide is not a relic of the past or something that happens in a vacuum. From the Rohingya in Myanmar, the Uyghurs in China, the Kurds in Turkey, Syria, Iraq, and others, multiple populations remain at risk. We need anti-genocide heroes more than ever.
The world failed Rwanda in 1994. The UN failed. If they really want to use the 1994 Genocide as a cautionary tale, the first order of business needs to be sending Paul Rusesabagina home to be with his family.
C’est la Journée internationale de prévention du génocide. Pourquoi le héros rwandais Rusesabagina est-il toujours en prison?
de Alyson Chadwick
Aujourd’hui marque la “Journée internationale de la commémoration et de la dignité des victimes du crime de génocide et de la prévention de ce crime” ou “Journée de la prévention du génocide”. C’est également le 72e anniversaire de la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide (la “Convention sur le génocide”). Sur le site officiel des Nations unies (ONU) consacré à cette journée, un conflit est mis en évidence avant les autres. Il s’agit du génocide rwandais de 1994.
Alors que le monde regardait et ne faisait rien, quelques personnes à l’intérieur du Rwanda ont fait ce qu’elles pouvaient pour sauver les membres de leur famille, leurs voisins, leurs collègues et leurs amis. L’une de ces personnes est Paul Rusesabagina, de l’Hôtel Rwanda. En tant que directeur de l’hôtel Sabena Des Milles Collines, il a pu sauver la vie de 1 268 compatriotes rwandais. Son courage s’est manifesté face à la barbarie qui l’entourait et a contrasté avec la lâcheté dont a fait preuve la communauté internationale.
Alors que les Nations unies utilisent le génocide rwandais comme une sorte de “moment d’apprentissage”, elles ignorent activement le sort d’un des héros de cette terrible époque. En août, Rusesabagina a été kidnappée à Dubaï et est retournée au Rwanda. Une fois sur place et depuis lors, il a été arrêté, torturé et incarcéré. Il s’est vu refuser les visites de la Croix-Rouge et la communication avec sa famille, et pendant des mois, il s’est vu refuser le droit fondamental de conférer aux avocats qu’il avait choisis.
Rusesabagina a déclaré qu’il n’avait “pas survécu au génocide pour se taire”. Depuis cette tragédie, il est un défenseur des droits de l’homme de tous les peuples. En 2005, George W. Bush lui a décerné la Médaille présidentielle de la liberté pour “son courage et sa compassion remarquables face à la terreur génocidaire”.
Depuis 1994, Rusesabagina a consacré son temps en tant qu’humanitaire et conférencier à sensibiliser les gens à ce qui s’est passé au Rwanda pendant le génocide afin que “Plus jamais ça” puisse vraiment signifier “Plus jamais ça”. Pas un autre Holocauste. Pas un autre génocide au Rwanda, ou en Arménie, ou au Cambodge, ou au Cameroun, ou ailleurs. Rusesabagina sensibilise les étudiants et les adultes à la nécessité de créer une paix durable dans la région des Grands Lacs d’Afrique et dans le monde entier, dans l’espoir de prévenir les génocides et les atrocités de masse.
Rusesabagina a également été un critique féroce du président rwandais Paul Kagame et un ardent défenseur des droits de l’homme au Rwanda et dans le monde entier. Kagame utilise le génocide pour contrôler ses citoyens dans le pays et à l’extérieur. Pour rappeler aux Rwandais les horreurs de 1994, chaque année en avril, le Rwanda se souvient de la tragédie en la reconstituant. Il n’y a aucune raison de le faire, si ce n’est pour effrayer les gens. Le monde se souvient et commémore les survivants de l’Holocauste, mais personne ne le reconstitue.
Les génocides ne sont pas des actes aléatoires, il y a un modèle et un chemin qu’ils suivent tous.
Edmund Burke a écrit : “La seule chose nécessaire au triomphe du mal est que les hommes de bien ne fassent rien”. Permettre qu’une personne de bien qui ne reste pas sans rien faire alors que des gens tout autour de lui sont massacrés soit envoyée en prison pour des raisons politiques serait un horrible exemple. Le génocide n’est pas une relique du passé ou quelque chose qui se passe dans le vide. Des Rohingyas au Myanmar, des Ouïghours en Chine, des Kurdes en Turquie, en Syrie et en Irak, entre autres, de multiples populations restent en danger. Nous avons plus que jamais besoin de héros anti-génocide.
Le monde a laissé tomber le Rwanda en 1994. L’ONU a échoué. Si l’on veut vraiment utiliser le génocide de 1994 comme un avertissement, il faut avant tout renvoyer Paul Rusesabagina chez lui pour qu’il retrouve sa famille.